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Présentation

Pascale Jeanne MORISSEAU

   
   
Chanteuse-Auteur-Compositrice


Si le style de cette poétesse-chanteuse et compositrice surprend, c’est qu’il est très personnel et se dégage de toute influence. Son univers de chansons, sorte de lyrisme folk rock à fleur de peau, renaissant toujours sous de nouvelles formes, bouleverse et frappe d’étrangeté. Sur scène, sa voix ravit parfois jusqu’à la transe.
Novatrice, Pascale Jeanne Morisseau surprend et impressionne par sa simple humanité de jeune femme chantante.

 

"Ce nouvel objet musical laisse couler ses ondées comme une eau avant l'orage. Ses lignes de guitares acoustiques rappellent le courant folk rock d'une Suzanne Vega, d'une Patti Smith, voire d'une P.J. Harvey avec qui la Française partage les initiales d'un prénom composé. Cet équilibre se situerait donc au croisement d'une multitude d'influences anglo-saxonnes… Tout au long de ces onze chansons qui s'étirent au-delà des quatre minutes réglementaires, Pascale Jeanne Morisseau expose ses liturgies païennes… Cette Jeanne d'Arc, saint Sébastien de l'amour, avance cependant sur la bonne voie de l'abandon sensoriel avec douleur, désir et dévotion".

                                         Ludovic Perrin - Libération - Un été 2001 - 16/08/01
                                             Chronique de l’album auto-produit "Les noisettes folles"

 

Grâce à Elisabeth Caumont, j'ai croisé Pascale-Jeanne Morisseau, et sur ses conseils amicaux fermes et persuasifs, je me suis plongé dans l'univers de mademoiselle Morisseau. Total envoûtement. Il y a un souffle d'épopée comme savaient les créer les grands romantiques, celles et ceux qui composent des fresques somptueuses de mots et de musiques, hors du temps, dans une sorte d'arc en ciel dont chaque couleur ouvre une porte vers un chemin inconnu et attirant.

C'est une traversée des grands espaces de la vie de l'amour, entre symphonie et opéra des quatre points cardinaux des sentiments.

Dans l'écriture de Pascale-Jeanne Morisseau, il y a cette magie des contes, et des poèmes qu'on lisait étant enfant, quand on découvrait des lignes poétiques somptueuses et des mots fascinants trop grands pour nous, mais qui nous emmenaient dans des envols et des voyages extraordinaires, entre Hugo et Jules Verne.

C'est le même choc émotionnel ressenti avec la découverte des mots simples et intenses du poème d'Hugo Demain dès l'aube... ces mots qui touchent intimement dès qu'on a 9 ou 10 ans et qui restent pour toujours au cœur de la mémoire.

Dans ses musiques il y a toute l'atmosphère des mystères et des légendes propres aux ivresses oniriques, des échos de landes aux horizons flous dans des brumes complices. Dans l'amical - et ferme - conseil d'Elisabeth il y avait cette chanson qu'elle aurait rêvé d'écrire, Tendre et épris l'un de l'autre 14 minutes d'une déclaration romantico-lyrique,

« ... la solitude ne sera plus qu'un mauvais rêve d'oiseau déchu, pour le poète triste et rebelle, qu'un âpre souvenir de plus, quand deux hirondelles dans le ciel, se jurant amour éternel, éternelles et éternellement, s'adoreront dans le printemps, nous irons adorer la nature, sauvage, tout comme il se doit, honorer les bois d'aventures volages en d'intimes émois. »

Dans la réalisation de son œuvre musicale, La trilogie de l'âme soeur Pascale-Jeanne Morisseau a choisi les chemins de traverse, en totale liberté, sans aucune concession aux effets de mode, avec comme seul objectif la quête du beau et de ses envies, comme cet album Le duo des poètes consacré à Rimbaud et Patrice de La Tour du Pin

Mais les phares peuvent fouiller les vallées creuses
Les sirènes crier de peur dans les tournants
Et les arbres surgir en tempêtes lumineuses
Rien ne m'empêchera de marcher plus avant

Nous marcherons plus avant dans le prochain numéro avec la rencontre en Tea for three, puisque j'ai eu le plaisir d'être le témoin de cette rencontre entre Pascale-Jeanne Morisseau et Elisabeth Caumont.

                                                                                  Norbert Gabriel
                                                                                  www.ledoigtdansloeil.com 

Si tu aimes la vie, tout autant que l’amour
Que tu souffres d’un monde qui part à la dérive
Si dans ce monde-là, la beauté n’a plus cours
Et que tu te demandes, comment passer la rive
Embarque le navire, toi et ton espoir fou
Car il s’agit de naître, au moins se sentir vivre
Que tu en as assez de subir les coups
Quand tout ce que tu veux, c’est aimer être libre
Libre

 

Pascale Jeanne MORISSEAU, héroïne folk romantique, harnachée d’une guitare et d’un harmonica, a traversé les époques comme on aborde des grèves, pour venir délivrer, aidée des siens – Christophe JOUANNO (guitare, programmation rythme, Eric SIGNOR (clavier, accordéon) et Jean-Christophe MORISSEAU (guitare électrique) – frères de sang ou frères d’armes, ces ambiances de chanson unique, artistique et poétique, dans une veine lyrique folk rock teintée inédite mêlant invention, teneur et effronterie ; mais la tradition est française, en n’en pas douter, classique même, et c’est justement ce frottement qui fonctionne. Passionnée d’art visuel, ses chansons sont de véritables polaroïds de l’âme. Pascale Jeanne, mystique et téméraire, avance sur le chemin de la vie avec une liberté toute Rimbaldienne. Les poètes l’aiment et la fréquentent souvent. Sa voix, tantôt charnelle, tantôt aérienne, dispose à présent d’un registre vocal très étendu, surprenant. Elle est à voir sur scène où elle scotche l’auditoire, bouleverse par le don qu’elle fait d’elle-même et son humanité de jeune femme chantante. Et n’ayant jamais cessé de chercher le moyen le plus efficace de faire taire la douleur, elle a répondu que la beauté était dans l’amour, et l’amour, une grâce.

***

C’est comme dans les tableaux en clair obscur des maîtres hollandais, il y a les premiers plans qu’on voit d’emblée, puis les arrière-plans qu’on découvre ensuite, avec beaucoup de détails essentiels. Avec La trilogie de l’âme sœur, Jeanne Morisseau avait choisi les chemins de traverse, en totale liberté, sans aucune concession aux effets de mode, avec comme seul objectif la quête du beau et de ses envies, comme l’album Le duo des poètes consacré à Rimbaud et Patrice de La Tour du Pin. Toujours en quête de chemins nouveaux, elle avance.

C’est avec une maquette « Birds » que son parcours va dans l’intime de sa poésie, traces en hommage à Rainer Maria Rilke, à Neil Young, (Heart of gold, ou Sugar mountain), elle esquisse des paysages musicaux en invitation au voyage loin des agitations vaines, peut-être vers un de ces grands espaces où la terre, la mer et le ciel se rejoignent parfois, dans un fondu enchaîné harmonieux, comme dans un rêve flou, il y a quelque chose de Moitessier dans sa quête du dernier quartier de monde à préserver, où tout serait de nouveau possible, ou de Brel, rêver un impossible rêve, et Partir où personne ne part, Tenter, sans force et sans armure, D’atteindre l’inaccessible étoile…

C’est un univers d’images, de mots et de notes, qui s’entrelacent dans une drôle d’alchimie, entre méditation et ballade éthérée. Au jeu des familles, on peut l’associer à Marcel Kanche, et ses décors d’ombres et de lumières, entre crépuscule et matin renaissant.

                                                                      Norbert Gabriel
                                                                                  www.ledoigtdansloeil.com